( Par soucis d'éclaircissement auprès de certaines personnes, oui je suis une femme, à tendance féministe qui plus est MAIS je ne suis pas écrivaine! Simplement parce que pour moi les mots sont importants, dans leur forme, leurs associations ainsi que dans leur sonorité. Et "écrivainE", sonne décidément trop mal pour moi. ne me détestez pas!)
Longtemps j'ai eu quelques difficultés à me désigner de cette manière. J'avais comme peur de m'approprier cette qualification. Je restais alors très vague quand je parlais de mon art. Quand il m'arrivait d'en parler d'ailleurs...
Pas mal d'années ont été nécessaires pour qu'enfin j'arrive à utiliser ce nom sans être gênée. Parce que oui il y avait une notion de gêne en moi. Je me sentais obligée de me justifier, bien faire comprendre aux autres que même en manipulant les mots dix heures par jour, je ne me prenais pas pour Tolkien.
Ecrivain, de suite ça sonne prétentieux dans l'oreille des gens. Parce qu'ils s'imaginent tout un monde derrière. Au cours du temps, j'ai entendu de ces choses incroyables à propos de ce que j'appelle le mythe de l'écrivain. Mais ceci, j'en parlerai plus tard.
Etait-ce moi ou juste le regard légèrement moqueur des autres, ceux qui ne s'imaginaient pas qu'une petite nana de seize ans puisse écrire des livres, qui m'empêchait de me proclamer écrivain? Peut-être avais-je simplement besoin de finir mon premier roman pour avoir l'impression de mériter ce nom, d'avoir le droit de le dire.
Quoi qu'il en soit et n'en déplaise à tous ces petits snobinards qui voudraient m'interdire ce titre si glorieux, sans doute parce que je ne suis pas la réincarnation de Barjavel ou la descendante de Tolstoï, je suis écrivain.
En théorie, écrire est un art accessible à n'importe quel clampin muni d'un stylo et de papier. Même le premier ado venu en est capable sur Skyblog. Selon moi, et même si j'affirme fermement qu'il n'est pas nécessaire de posséder le talent de Kerouac pour entrer dans le club, il serait tout de même temps de considérer un peu le manque de respect qu'ont certains parasites de se proclamer écrivains. Ces pseudos conteurs qui n'ont rien à raconter, ces greluches amoureuses du romantisme qui sont fascinées par leur profond génie dès qu'elles sortent une maxime sans queue ni tête. Ils sont sans âme. Ecrire un livre ou une épitaphe grandiloquente ne fait pas de vous un écrivain! (mention spéciale aux péteux qui écrivent pour le Monde ou Rolling Stones magasine. Sans oublier le parolier de 50cent...)
Alors soit, on peut manquer de talent, on peut ne pas correspondre aux attentes du monde mais écrivain ça ne s'improvise pas! C'est ancré en nous et ça ne s'invente pas. Et surtout, SURTOUT! On ne le force pas! Etre écrivain n'est pas une marque de distinction, c'est un état. Des aptitudes d'observation et d'imagination. Un savoir-faire inné et une manière de vivre. C'est quelque chose avec laquelle on nait et que l'on façonne au fil du temps. Les mots sont déjà en nous, avec un peu d'entrainement nous apprenons à connaitre leur essence, à les manier pour en extraire de la magie. C'est la différence entre écrire une suite de mots et composer un texte.
J'espère être le juste milieu entre ces crétins cités plus haut et les plus ou moins grands noms. Il semblerait, parait-il, qu'une place quelque part entre ces cas me soit acquise. J'espère que personne ne m'en voudra de m'approprier le terme Ô combien sacré ou saccagé, d'écrivain. J'estime en avoir le droit.
Je suis écrivain et voici, pour vous, des mots. Mes mots. Que je livrerai sous diverses formes.
Ce blog regroupera certaines de mes nouvelles, parfois de bref passages de mes légendaires (haha) Chroniques d'Elnarion, ainsi que mes autres divers romans. Mais il sera surtout composé de mes divagations sur la vie et mes pensées. Qu'elles soient philosophiquement probantes ou grotesquement chiantes, elles seront là . Je vous les offre.